Transit 2007

NL

Leuven, Transit : Whoever wants to do a dreamwork, must mix all things together (A. Durer). Met dit citaat verwijst de Schotse componist James Dillon naar zijn 'Traumwerk' cyclus waaronder duo's voor 2 violen (Book1) en duo's voor viool en klavecimbel (Book2).

Dillon's project getuigt duidelijk van een ongebreidelde inventiviteit en een bovenaards associatief vermogen. Toch blijkt die complexe operatie niet gespeend van transparantie. Het gaat dus zeker niet alleen om mist spuiten maar ook om contrapunt, doorwerking, variatie, timing en dramaturgie.

Dit meesterwerk diende als vertrekpunt voor 2 compositieopdrachten waarin het fenomeen van het kamermuziekspel in duo de maatstaf bleef. Zo verwachten we veel van het nieuwe werk van Stéphane Borrel voor altviool en percussie en van Bart Vanhecke's seriële ijskristal voor fluitsolo + 4 duo's. Het programma wordt vervolledigd door een duo voor basklarinetten van de Oostenrijkse componist Beat Furrer. Mis dit concert niet als u muzikanten nog eens van dicht bij wil zien zwoegen en zweten.
  

FR

  
Qui veut faire oeuvre de rêve, qu'il mêle toutes choses l'une à l'autre. (A. Durer) | ... c'est avec cette citation que le compositeur écossais James Dillon ouvre son cycle Traumwerk, consacré à des duos de violons d'abord (le Book I), à des pièces pour violon et clavecin ensuite (le Book II), dont nous présenterons un florilège. | La musique de Dillon témoigne d'un flux inventif à peu près illimité - dont la générosité n'a rien à envier à celle d'un Rihm -, doublée d'une miraculeuse capacité associative. La complexité de ses oeuvres, foisonnantes d'érudition, où se multiplient les niveaux stylistiques, rayonne pourtant d'une sorte de transparence et de fraîche évidence : c'est qu'un juste rapport entre vitalité rythmique et dramaturgie nous les rend immédiatement familières, comme la dernière jeune pousse d'un "baroque" intemporel. De la "musique pour musiciens", à savourer jalousement entre fanatiques du bien-écrire.

Nous resterons, pour accompagner cette grande oeuvre, sous la marque du chiffre 2 : création de Stéphane Borrel pour violon ato et marimba préparé (à micro-tonaliser à la pâte à bois dans l'esprit d'un balafon, indique la notice, au grand dam du percussionniste ); oeuvre concertante pour flûte et quatre duos de Bart Vanhecke (Comme un flocon de neige)... | ... et premier contact, enfin, avec la musique de Beat Furrer, à travers son duo pour clarinettes basses Apoklisis. Petit joyau de poésie matérialiste, d'un art aussi dépouillé que parfaitement entendu, l'oeuvre fait circuler en stéréophonie panoramique et artisanale (les deux clarinettistes sont distants de quatre mètres) quelques objets élémentaires (pulsation, vagues de wah-wah, petites gammes descendantes...). Fausse candeur, discrète ironie, sophistication maîtrisée : on oscille entre Cage et Ligeti.