Mochizuki et la mémoire de l'eau

Ictus sort d'un mois de mars chargé, riche en rencontres françaises.

Création du "cycle liquide" de Mochizuki (4D, Wise Water, Etheric Blueprint) : une musique en continuum habitée d'un swing singulier, flottant, suspendu, et colorée d'un humour têtu. Des gouttes d'eau s'agglomèrent en figures rythmiques, qui dansent... des fenêtres s'ouvrent, se referment... le premier-plan passe au sous-sol... l'oeuvre se déploie par association, par contamination.

On est loin des évocations du théâtre Nô qui ont fait les beaux jours des festivals Orient-Occident; on pense plutôt à François Jullien et son Eloge de la Fadeur, "qui seule peut donner lieu à la variation la plus riche, au déploiement le plus lointain".

Retrouvailles avec Maresz et Mantovani, tous deux lancés dans l'écriture de nouvelles pièces où l'élément rythmique domine : concerto pour trois caisses claires et neuf musiciens chez Mantovani; pièce d'ensemble chez Maresz, où l'électronique en temps réel génère des polyrythmes touffus.

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